DÉBAT SUR L’EURO AVEC LA PARTICIPATION D’EMMANUEL TODD
Les recherches d’Emmanuel Todd sur l’euro et l’Europe l’ont amené à s’y opposer au moment du référédum sur le Traité de Maastricht. Il prophétise ainsi dans un avant-propos d’une réédition de L’invention de l’Europe : « Soit la monnaie unique ne se fait pas, et l’invention de l’Europe apparaîtra comme une contribution à la compréhension de certaines impossibilités historiques. Soit la monnaie unique est réalisée, et ce livre permettra de comprendre, dans vingt ans, pourquoi une unification étatique en l’absence de conscience collective a produit une jungle plutôt qu’une société. » Le 19 mai prochain l’équipe du Café éco de Pont-Aven aura l’occasion de lui poser certaines questions sur ses analyses sociologiques, politologiques et économiques dans un débat aussi transdisciplinaire, holiste et anthropologiste qu’il peut l’apprécier. Loin de maîtriser les statistiques des populations aussi bien qu’Emmanuel Todd, ancien ingénieur de recherche à l’INED, nous aurons à cœur de comprendre ou contester l’histoire de sa pensée sur l’euro et l’Europe. … l’ère post-démocratique, le protectionnisme européen avec l’euro, la fin de l’euro et l’affirmation des vieilles contradictions en Europe … Bien sûr nous sommes tous au courant de la liste des 150 économistes dont 9 Nobels qui envisagent la sortie de l’Euro comme la meilleure alternative aujourd’hui pour l’Europe mais avant de commencer le débat, lisez ce petit mot de Olivier Passethttp://www.latribune.fr/opinions/tribunes/etre-pro-euro-et-critiquer-l-europe-487949.html«
On peut notamment être pour l’euro, mais être conscient qu’en l’état, et avec une intégration toujours plus poussée, il favorise l’agglomération des industries et des compétences sur les régions qui ont déjà un avantage constitué.
On peut être pour l’euro, mais être conscient que les règles de stabilités actuellement à l’œuvre sont déstabilisantes, parce que pro-cycliques.
On peut être pour l’euro et considérer qu’il est sous-optimal d’imposer les mêmes règles d’endettement et de fiscalité à des territoires qui n’ont pas les mêmes besoins de développement et de rattrapage.
On peut être pro euro et considérer que la principale urgence pour la zone est de se doter d’un vrai budget européen. Pour investir et opérer des transferts entre régions, plutôt que de laisser les régions du centre vampiriser les compétences de la périphérie. »
L’Enfance du monde, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Empreintes », 1984 (ISBN2-02-006934-2). Publié en anglais sous le titre The causes of progress: culture, authority, and change (1987).
La Nouvelle France, Paris, Éditions du Seuil, coll. « L’Histoire immédiate », 1988 (ISBN2-02-010090-8). Publié en anglais sous le titre The Making of Modern France: Ideology, Politics and Culture (1988).
Le Destin des immigrés. Assimilation et ségrégation dans les démocraties occidentales, Paris, Éditions du Seuil, 1994 (ISBN2-02-031450-9). Publié également en allemand (1998). Prix de l’Assemblée nationale 1995.
L’Illusion économique : Essai sur la stagnation des sociétés développées, Paris, Gallimard, 1998 (ISBN2-07-041058-7). Publié en allemand sous le titre Die neoliberale Illusion: über die Stagnation der entwickelten Gesellschaften (1999) et en italien (trad. par Giovanni Negro) en 2004.
Après l’empire : Essai sur la décomposition du système américain, Paris, Gallimard, 2002 (ISBN2-07-031300-X). Traduit notamment en allemand, en anglais, en espagnol, en italien, en persan, en polonais et en suédois.
Le Rendez-vous des civilisations, avec Youssef Courbage, Paris, Le Seuil, coll. « La République des idées », 2007 (ISBN2-02-092597-4). Publié en anglais sous le titre A Convergence of Civilizations: The Transformation of Muslim Societies Around the World. Publié également en allemand, en espagnol, en italien et en polonais.
« Left-to-die boat », « Laissés à mourir » en français, est le nom qui a été donné à l’embarcation en errance en Méditerranée sur laquelle 63 personnes ont trouvé la mort en 2011 faute de secours.
Une croissance élevée, mais un sous-emploi d’ampleur. C’est l’un des paradoxes saisissants qui caractérise le pays le plus peuplé du monde, qui vote du 19 avril au 1er juin.
Pour lutter contre les « arrêts maladie de complaisance », le gouvernement envisage d’augmenter le nombre de jours de carence. Mais il ne suffit pas de taper les salariés au portefeuille pour qu’ils aillent travailler.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté(e) pour rédiger un commentaire.